Capa : La mort d'un républicain

TITRE DE L’ŒUVRE : Mort d’un soldat républicain

AUTEUR (nom et éléments biographiques) : Robert Capa (1913-1954)

DOMAINE ARTISTIQUE (arts de l’espace, arts du langage, etc.) : Arts du visuel

NATURE (peinture, sculpture, œuvre littéraire, œuvre musicale, etc.)  : Photographie

DATE : 5 septembre 1936

LIEU DE CREATION : Espagne

LOCALISATION ACTUELLE (œuvre picturale ou plastique) : Publié la première fois dans le magazine Vu, en 1936

THEMATIQUE : Arts, Etats et pouvoir

PROBLEMATIQUE : L’artiste arrange-t-il parfois la réalité pour donner de la force à son œuvre ?

INTRODUCTION :        

En 1936, la Guerre d’Espagne oppose les nationalistes et les républicains. Robert Capa, un reporter américain de 23 ans, couvre l’événement et prend cette photo qui restera une des plus célèbres de sa carrière. Il soutient les républicains, mais sa seule arme reste son appareil photo.

Il aurait pris ce cliché, intitulé « Mort d’un soldat républicain », le 5 septembre 1936, en Espagne. La scène est dramatique. L’homme, foudroyé, est le symbole du camp républicain espagnol qui s’écroule face à l’ennemi qui, lui aussi, est espagnol. Ils assassinent leurs frères... Par la suite, une  polémique  apparait.  Le journal catalan El Periodico assure qu’il s’agirait d’une mise en scène. Un doute reste à ce sujet qui ne sera peut-être jamais résolu c’est pourquoi il est intéressant d’analyser cette photographie en se posant la question suivante : L’artiste arrange-t-il parfois la réalité pour donner de la force à son œuvre ?

Nous allons tenter de répondre à cette question en 3 parties. Tout d’abord, dans une 1^ère partie, nous décrirons la photographie pour montrer que grâce à ce cliché nous devenons des témoins de la guerre et de  sa violence qui  frappent à mort ce milicien républicain. Puis dans une 2^ème partie, nous nous interrogerons sur l’authenticité de cette photographie qui a été mise en doute par de nombreux journaux parce qu’elle est trop incroyable pour être vraie. Enfin, dans une 3^ème partie nous finiront notre analyse de cette photographie en expliquant son intérêt artistique et sa fonction d’œuvre engagée.

1° PARTIE : DESCRIPTION DE L’OEUVRE

a) C'est une photographie noir et blanc au format paysage. Cette photographie a été prise en extérieur, dans un paysage naturel de collines et de montagnes, en lumière naturelle. On y voit un milicien antifranquiste se faire tuer devant nos yeux dans un plan moyen. La photographie a été prise en légère contreplongée, comme si le photographe s'était retrouvé à genoux ou accroupi au moment de la prise de vue.

b) Les pieds du milicien républicain ont été coupés dans la précipitation de la prise de vue. Le bas des chaussures en bas de l'image et le bout de la crosse du fusil à gauche. On peut penser que ce hors-champ est lié à la prise de vue précipitée du contexte de la guerre.

c) Sur cette image, l’homme n’est pas centré : le cadrage de la photo montre que Capa a été surpris et qu’il a déclenché son appareil rapidement, par réflexe, sans désir de composer la scène. Capa a saisi l’instant fatal et tout semble bien réel. C’est un instantané.

Le photographe a dû photographier dans l'urgence sans avoir le temps de s'installer confortablement pour bien cadrer son sujet. Nous ne sommes pas dans la photographie de mode mais bien dans une photographie de reportage sur la guerre. Pourtant une polémique apparait. Tout semble trop vrai.

2° PARTIE : LA COMPOSITION DE L’OEUVRE

a) Ce qui est étonnant, c’est que Capa parvient ainsi à saisir ce qui semblerait impossible à saisir pour l'époque ! De plus, l’homme n’a pas de trace de balle sur le corps... C’est pour cette raison que la composition de cette photographie pose plusieurs questions : S’agit-il d'un instantané ou d'une mise en scène ? Pourquoi cette incertitude existe-t-elle ? Si mise en scène il y a eu, pourquoi le photographe a-t-il agit ainsi ?

b) L'incertitude existe car la position du soldat, de côté, en train de tomber, juste devant le photographe paraît peu réaliste dans la couverture d'un conflit. Également aussi par rapport à l'impact semblant sortir de la tête du milicien républicain dans une direction surprenante.

c) De plus, la composition de cette photographie semble calculée. Les lignes des jambes du milicien, de son bras tendu en arrière, de sa tête et de son ombre semblent former une figure géométrique dynamique que l'on pourrait comparer à un triangle. La tête du milicien républicain se situe exactement sur le point de force supérieur gauche, et son genou droit sur le point de force inférieur gauche. La ligne du tibia semble alignée sur la tête, ce qui ramène le regard sur le point de force supérieur gauche, sur la tête du républicain.

Robert Capa est un photographe reporter, il cherche à montrer la guerre d'Espagne qu'il a couvert du côté de la démocratie et de la liberté, avec les républicains, contre les nationalistes. Il photographie les combats ou du moins ce qui semble être des combats pour témoigner et montrer au monde la situation en Espagne.

3° PARTIE : LA PORTEE DE L’OEUVRE

a)Cette photographie devint immédiatement très célèbre, contribuant à la renommée de Robert Capa. L'intérêt artistique, le fameux « instant décisif» (rare et surprenant ici) a été mis en doute par la suite par des historiens sur la base de témoignages et de recoupements très sérieusement réalisés, ce qui «limite » son intérêt historique comme «document de témoignage» (comme trace honnête et fidèle de l'histoire).

b) Au-delà des doutes probablement fondés. On peut considérer ce cliché comme un enregistrement rendant compte de la violence de la guerre que cette photographie ait été fabriquée, mise en scène, ou non. Elle garde ainsi sa valeur artistique principale, le fameux moment décisif.

c) L’artiste arrange parfois la réalité pour donner de la force à son œuvre. Il n’en demeure pas moins que cette guerre était réelle, que les morts étaient nombreux et que l’engagement de Capa auprès des républicains était authentique.

CONCLUSION FINALE

Cette image est devenue une des références documentaires de la Guerre d'Espagne et du travail de Robert Capa, entre autre à cause de sa composition particulièrement soignée. La photographie est à la fois un témoignage du réel (la trace, l'enregistrement) et en même temps le fruit d'une mise en scène, car c'est le résultat de nombreux choix (position du photographe, distance avec le sujet, composition, cadrage, lieu de prise de vue...)

Pour être encore plus performant : voici 2 points importants

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Pour retrouver celles de Capa cliquez sur le lien suivant : Capa lignes de force 

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Cliquez ici : Capa pour allez plus loin "Citer les doutes des journaux"

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Comments

[la zouze d'mx]

merci beaucoup j'ai bcp avancer mon truc d'histoire superrrrrrrrrr en verite sa ma rien apporter merciiiiii

[pierre-louis]

bonjour est ce que quelqu'un pourrait me dire quel est le courant artistique de la mort d'un soldat republicains
merci de me repondre au plus vite.

[BOITEL Josepha]

Bonjour Pierre-Louis,
Logique et analyse permettent de classer l'œuvre dans photographie de presse, artengagé.

[jacky]

pk mon commentaire a été supp ? BANDE DE RACISTE DE LAMA !!!! VOUS DEVRIER AVOIR HONTE !!!

[hippo]

cool

[Dylan]

très bien, merci!!